En 2023, le secteur du numérique émet déjà autant que le secteur aérien civil. Avec une projection de 6 à 8% du total des GES émis par le numérique en 2030, le secteur du numérique atteindrait alors la part d’émissions du secteur automobile.
La Data for Sustainability a ainsi émergé pour agir concrètement afin de soutenir le développement numérique durable et responsable. Cela passe par le contrôle de l’impact écologique de la collecte de données pour les marques grâce à une politique de gestion responsable de la donnée, un contrôle accru des données collectées, une transparence sur l’utilisation faite, une amélioration de l’empreinte carbone du stockage, un accès facilité aux données & au consentement, etc.
Le secteur du numérique émet autant que le secteur aérien.
La projection de 6 à 8% du total des GES émis par le numérique en 2030 correspond à la part des émissions du secteur automobile.
Selon une étude de Google, parmi 2000 leaders interrogés, 75% considèrent que la durabilité écologique (sustainability) est un “must-have” ou une considération majeure.
des émissions de CO2 liées au numérique peuvent être réduites grâce à l'éco-conception.
des entreprises enregistrent et déclarent encore leurs émissions de gaz à effet de serre manuellement à l’aide de fichiers Excel.
Alors que le monde numérique continue de croître à un rythme important, l’empreinte carbone des services numériques, en particulier du cloud computing et de l’IA Générative, devient une préoccupation majeure.
Dans ce contexte, les entreprises cherchent de plus en plus à adopter des mesures qui leur permettent de contrôler leurs coûts cloud & IA tout en rendant leurs opérations plus durables. Un exemple concret est la tendance du Green Data dont la démarche vise à souligner l'importance de pratiques de gestion des données respectueuses de l'environnement.
Les équipements de John Deere sont dotés de capteurs avancés, afin de collecter des données sur les conditions des cultures et du sol, permettant une utilisation optimisée des ressources comme l'eau et les engrais.
Les data centers sont au coeur de la question environnementale des données. La tendance est à la conception de centres de données plus éco-responsables, utilisant des énergies renouvelables, améliorant l'efficacité énergétique et minimisant le gaspillage de ressources.
En plein coeur de Paris, par exemple, une ferme (La Plantation) a été imaginée au-dessus d’un data center pour récupérer la chaleur produite pour chauffer les serres et produire des fruits et légumes exotiques.
Les entreprises cherchent à optimiser leurs processus de traitement des données pour les rendre plus écologiques. Cela inclut la mise en oeuvre d'algorithmes plus efficaces, la réduction de la redondance des données, et la sensibilisation à une utilisation plus responsable des ressources informatiques. En outre, il est aujourd’hui possible d’accéder à des informations comme le poids carbone des campagnes publicitaires, ou des pages d’un site internet selon le contenu qu’on y trouve (vidéos, photo, etc.). Cela permet de mesurer puis de fixer des objectifs pour en diminuer les émissions carbones. Il est alors possible de lancer des expérimentations (des campagnes en noir & blanc, des vidéos déclenchées qu’après quelques secondes sans scroll, la définition des images, etc.) pour atteindre ces objectifs en conciliant impacts business & environnementaux.
Schneider Electric a également introduit le "Resource Advisor Copilot", un outil d'IA conçupour aider les entreprises à interagir avec leurs données de durabilité énergétique etenvironnementale, soulignant leur approche data-driven pour la durabilité.
Cela se traduit par une utilisation stratégique des données pour identifier les opportunités d'amélioration écologique à chaque étape de la chaîne d'approvisionnement. En scrutant de près les flux de données, les entreprises peuvent repérer les inefficacités, réduire les gaspillages et optimiser l'utilisation des ressources naturelles. Par exemple, elles peuvent utiliser les données pour suivre l'empreinte carbone de leurs produits tout au long de leur cycle de vie, identifiant ainsi les domaines où des actions d'amélioration sont nécessaires pour réduire leur impact environnemental global.
Petit Bateau vise à réduire sa consommation d'eau et ses émissions de gaz à effet de serre de manière significative d'ici 2030, tout en promouvant une économie circulaire via des initiatives telles que la vente de vêtements de seconde main et la location d’autant que la marque envisage d’augmenter la part du digital de 50% dans son chiffre d’affaires d’ici 2025*.Decathlon utilise une approche data-driven pour renforcer sa durabilité environnementale à travers plusieurs initiatives clés. En analysant le cycle de vie de ses produits, l'entreprise identifie des opportunités pour réduire les déchets, améliorer le recyclage et concevoir des produits plus durables.
La poussée vers le Green Data est également renforcée par les réglementations gouvernementales de plus en plus strictes, telles que le projet de Directive sur les rapports de développement durable des entreprises (CSRD), ainsi que par les normes industrielles en évolution. Ces initiatives visent à responsabiliser les entreprises quant à leur utilisation des données et à leur impact environnemental. Le CSRD prévoit que les entreprises divulguent publiquement leurs émissions de carbone et leurs pratiques environnementales.
“Dès aujourd’hui, grâce aux avancées dans les data lakes et data warehouses en mode Cloud, les entreprises peuvent surveiller et optimiser leur empreinte carbone issues des activités digital & data. La mesure et la data peuvent jouer un rôle central vers des modèles alliant performance économique et durabilité et faire de la sustainability un facteur clé de différenciation aux yeux des consommateurs.”